Uneus était un projet lancé en 2012 par la commune de Saint-Gilles pour « assurer la cohésion sociale dans le quartier et à rétablir un climat de sécurité et de confiance » qui comporte une brigade de police de proximité, le koban Uneus.
Après près de dix ans d’activité, son bilan est lourd : coups et blessures ; insultes racistes et homophobes ; propos sexistes ; contrôles d’identité et PV abusifs ; arrestations arbitraires et contrôles au faciès ; usage disproportionné de la force sur des jeunes déjà menottés ; étranglements ou étouffements ; perquisitions sauvages ; maman plaquée au sol ; menaces, notamment lorsque des habitants filment ou évoquent la possibilité de porter plainte, humiliations de parents devant leurs enfants…
Depuis 2018, des mamans interpellent les autorités communales en demandant une évaluation externe de la brigade, et elles ont été rejointes dans leur combat par d’autres groupes d’habitant·e·s, et de cette dynamique est née, entre autres, la campagne La campagne #StopUneus. Six interpellations communales dénonçant les abus de la brigade ont été portées devant le Conseil, interpellations appuyées par des campagnes d’affichages et de tags, ainsi que des rassemblements et manifestations ayant réuni des centaines de Saint-gillois.es.
La brigade Uneus a finalement été dissoute. Cette victoire est indiscutable mais ni complète, ni définitive. La vigilance contre les violences policières et, en général, contre les nouveaux pouvoirs accordés aux policiers de la Zone Midi reste de mise.